Pêche aux carnassiers : La pêche à la verticale

Cette technique très récente est en plein essors aujourd’hui grâce aux technologies modernes et leur accessibilité au grand public. La verticale est née, dit-on, en Hollande le Pays des spécialistes du sandre. Dans cet article je vais essayer de décrire le plus simplement possible les bases de cette pêche et vous permettre, si vous ne l’avez pas déjà fait, de vous lancer dans l’aventure.

peche à la verticale

peche à la verticale

La verticale : où et quand ?

La réponse aux deux premières questions est assez simple : presque partout et tout le temps ! En effet les multitudes de variantes, de matériels disponibles et enfin de poissons concernés sont énormes. On peut utiliser cette technique en été dans 3m d’eau sur la perche, tout comme en hiver dans 30m d’eau sur le brochet et surtout sur le sandre, il n’y a pas de limite si ce n’est un minimum de hauteur d’eau et le positionnement des poissons au moment.

La verticale : comment ?

Comme son nom l’indique, la verticale est une pêche qui se déroule à l’aplomb du bateau. Le principe est de présenter ses leurres aux poissons le plus délicatement possible et au plus près. C’est une pêche assez lente, voir statique à certains moments. Tout l’opposé du powerfishing, elle n’est donc pas adapté à tous les caractères.

On ne lance pas ici nos leurres, on les pose et on les laisse descendre vers le fond sans les animer. Une fois le substrat atteint, on reprend contact avec notre monture et l’animation commence.

La technique d’animation est simple en soit et je resterai ici dans la simplicité. Il suffit, à l’aide de sa canne, de décoller son appât de plus ou moins grande amplitude, de le maintenir à une hauteur et de le faire redescendre plus ou moins vite vers le fond. L’autre partie de l’animation se fait à l’aide du moteur électrique qui décide des déplacements du leurre sur le plan horizontal et de sa vitesse de mouvement. Encore une fois ici une multitude de variantes sont possibles, les experts sont d’ailleurs ceux qui savent trouver le plus vite comment faire réagir les poissons selon les conditions.

La touche se caractérise par une tirée, un arrêt ou un toc (souvent caractéristique du sandre). Elle a souvent lieu à la descente ou à l’arrêt, moment où l’appât semble être le plus facilement saisissable pour le poisson. Il faut alors ferrer fort surtout dans les grandes profondeurs.

Le matériel

Embarcation

La verticale se pratique en embarcation (même si quelques exceptions sont possibles : pontons, canaux profonds…etc). Il vous faut donc être munis d’un float tube, kayak ou encore mieux d’un bateau. Si vous êtes en bateau, un moteur électrique est indispensable. Il vous permettra de diriger l’embarcation au mieux et au plus précis. Il vous faut de préférence un à variateur. On trouve ensuite deux écoles, les « vrais » pêcheurs de sandres à la verticale qui préfèrent une position assise en fond de bateau et un moteur à main, et les pêcheurs plus polyvalents qui préfèrent un moteur avant à pédale ou conduit à l’aide d’une télécommande .A vous de faire votre propre expérience.

Que vous soyez en float tube ou en bateau, un échosondeur est indispensable ! On peut bien sûr débuter avec du matériel basique permettant de donner profondeur et relief, mais s’armer des dernières technologies (side/dowscan imaging, couleurs…etc) est un vrai plus.

Canne

La canne doit être assez courte, entre 1m80 et 2m10 afin d’avoir le chemin le plus court entre le scion et notre main. Elle doit être très sensible et répercuter la moindre touche ou changement de fond. 90% des pêcheurs utilisent du matériel spinning, mais d’autres préfèrent le casting pour la possibilité de contrôler son moulinet à une main. Je conseille toutefois au pêcheur lambda de débuter en spinning. Des gammes complètes et à tous prix existent aujourd’hui.

Moulinet

Le moulinet doit être léger afin que la canne « pique un peu du nez », car la bannière doit être courte afin de diriger le plus précisément possible. Il doit posséder un ratio assez élevé afin de palier rapidement au mou dans la ligne et son frein doit être régulier. Deux marques sortent toujours du lot quand il s’agit de moulinet spinning : Shimano et Daiwa. Il doit être absolument et j’y tiens, rempli de tresse. De par sa conception, elle a peu d’élasticité et retransmet mieux les informations. Le corps de ligne doit être terminé par un long (1m50 mini) bas de ligne en fluorocarbonne adapté au poisson que vous recherchez. Ce matériau est nécessaire pour la discrétion. N’oubliez pas qu’avec ce genre de présentation, votre adversaire aura le temps d’observer le leurre avant de se décider… ou pas !

Appâts

Concernant les appâts, il est possible de pêcher aux leurres comme aux appâts naturels. Ce sera dans le dernier cas des variantes de la pêche à la verticale. On trouvera ici la pêche au fireball, la monture vario ou encore le drop shot au vifs. Trois techniques redoutables et variées qui permettent de pallier à toutes les situations ou presque.

Pour la pêche aux leurres vous pourrez ici utiliser tous types de leurres souples : shads, finess, worms… pourvu qu’ils soient ressemblant ou proche des proies du poisson visé. La taille peut varier de 3 à 6’’ généralement. Chacun choisira son leurre suivant ses préférences. Pour ma part voici la petite sélection que je proposerai. One up shad Sawamura pour sa polyvalence. Utilisable sur tout et tout le temps il permet de vite cibler l’activité des poissons. Easy shinner de Keitech en version shad et finess pour les percidés de tailles moyennes. Pulse Shad pour les dérives fortes et les gros poissons. N’hésitez pas à monter en taille ! Enfin Ripple finess de Berkley et Legend Fox Rage pour les poissons éduqués ainsi que les célèbres Shad Cormoran.

Tous ses leurres doivent être montés sur tête plombée de masse adaptée. Il existe des pseudos règles de poids/mètres d’eau où vous pêchez, mais je ne vous présenterai pas ça ici. Il y a trop de facteurs à prendre en compte : poids du leurre, forme, vent, courant… La seule et unique règle à suivre est qu’il faut pouvoir garder aisément contact avec le fond plus ou moins sous le bateau. Pour la forme, privilégiez les sabots ou stand up qui présente l’appât décollé. Choisissez la taille de l’hameçon de façon à ce que votre leurre puisse nager librement. Mieux vaut trop court que trop long. Rajoutez ensuite un triple voleur si vous voulez éviter les ratés. Pour cela, reliez un hameçon triple de taille adapté (4 à 8) à l’œillet de votre tête plombée grâce à un brin de fluoro ou de tresse renforcée. Le triple peut être piqué sur le dessus ou loché sur le dessous grâce à une aiguille à bouillette.

Voilà, vous savez tout ou presque pour débuter la pêche à la verticale. Le mieux maintenant est de vous faire embarquer par un spécialiste qui vous apprendra les ficelles, à bien lire un échosondeur et qui vous aidera à prendre confiance dans cette approche particulière.

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