La pêche à la cuiller

Que ce soit pour pêcher la truite ou les carnassiers, la pêche à la cuiller est certainement l’une des techniques de pêche au lancer la plus utilisée et la plus efficace. Pouvant paraître simple au premier abord, des variantes dans l’utilisation de ces leurres peuvent faire la différence.

Pêche à la cuille - Truite et Brochet

Pêche à la cuille – Truite et Brochet

 

Les cuillers ondulantes

Un peu abandonnées par la nouvelle génération, elles reviennent en force avec la pêche du silure. Peu de modèles existent pour la truite alors que des dizaines cohabitent pour la pêche des carnassiers et du brochet.
Les cuillers ondulantes sont de formes plus ou moins allongées et concaves ou en « S ». On pourrait les généraliser en disant qu’elles ressemblent à une vraie cuillère. Les modèles assez ronds et concaves planeront plus à la descente et auront un tirant plus important lors des phases de relevés. Elles auront tendance à tourner en linéaire. Les modèles en « S » couleront plus vite mais seront plus agréables à animer. La pêche en linéaire est envisageable avec ces dernières. Elles sont généralement armées d’un seul hameçon triple.
La principale animation consiste à procéder par phase de tirées suivies d’une phase de planage. On peut procéder ainsi plus ou moins proche du fond selon le milieu et le poisson recherché et plus ou moins brusquement. On peut aussi les ramener en linéaire entrecoupé, ou non, de pauses.
Pour ce type de pêche, une canne d’action fast sera adaptée afin d’animer le plus précisément possible votre leurre. Je vous ramène aux articles sur le choix du bas de ligne et du corps de ligne pour le fil.
Il existe beaucoup de modèles performants sur le marché. Les syclops de MEPPS sont des références en France, mais les pays nordiques, spécialistes du sujet proposent des modèles surprenants et efficaces alors que DAM ou CAPERLAN permettent de satisfaire les petits budgets.

Les cuillers tournantes

Les cuillers tournantes restent très à la mode et surtout très efficaces pour la pêche de la truite. Cette technique prend facilement du poisson et ne requiert que peu de matériel ce qui séduit un large public. On l’utilise moins en France pour les carnassiers mais elle reste redoutable.
Les cuillers tournantes sont munies d’une palette montée sur un axe sur lequel est relié un hameçon triple. La (ou les) palette(s) tournent autour de cet axe lors du ramené et crée de forte fibrations attirant les prédateurs. Il existe différentes formes de palettes : Carolina (ovale), feuille de saule (allongée), feuille de chêne… créant plus ou moins de tirant d’eau et donc tournant plus ou moins facilement. La palette est montée directement sur l’axe ou grâce à un étrier. Montée sur l’axe la palette tourne plus proche de l’axe et donc plus rapidement. La qualité de la rotation dépend ensuite de la qualité du montage et des matériaux. Les cuillers tournantes se présenteront de différentes couleurs. Les classiques sont l’argenté et le doré avec ou sans points rouges ou noirs. La règle veut qu’on utilise une couleur naturelle en eau claire. Des pompons pourront venir orner ces leurres. Des variantes à bi ou triple palette existent aussi.
L’animation est simple : lancer-ramener ! On pourra toutefois imprimer des rythmes différents et des pauses très courtes pour décider les poissons suiveurs.
La canne, cette fois, devra être d’action médium regular afin d’absorber les fortes vibrations produites par la cuiller. De plus, les poissons se piquent très bien avec cette technique et les ferrages n’ont pas besoin d’être très appuyés.
Niveau modèle, encore une fois MEPPS est la référence. Mais j’aime beaucoup utiliser les Caperlan presque aussi efficaces. Les Blue fox, Panther Martin ou Suissex offrent des alternatives avec des montages différents (sans étriers, bruiteurs, palettes originales…).

Les spinnerbait

Il s’agit là d’un mélange entre une cuiller tournante et un jig. Montées sur un axe en acier plié en triangle, le haut du leurre est composé d’une à plusieurs palettes dans toutes les formes et couleurs possibles et imaginables. Le bas du leurre est composé d’un jig directement moulé sur l’axe. Encore une fois on trouve ici tous les matériaux possible (fil de caoutchouc, plumes…) et toutes les formes et couleurs existantes. On pourra monter un leurre souple ou pas sur la hampe de l’hameçon, appelé « trailer » comme sur un jig.
Ce leurre est très à la mode auprès de la jeune génération, et pour cause, il est très efficace, surtout sur maitre Esox qui rencontre là vibrations et imitation d’une proie.
Le spinnerbait présente l’avantage de peu s’accrocher et de traverser mieux les herbiers que ses congénères. On le ramènera généralement en linéaire mais des animations planantes nommées « en hélicoptère » peuvent déclencher des attaques.
Une canne d’animation regular-fast sera idéale afin de profiter au mieux des caractéristiques de ce leurre. Il existe des centaines de modèles sur le marché. Il est difficile d’établir une sélection tant les prix et les qualités (et ce n’est pas forcément toujours lié) varient. En haut de gamme on peut évoquer les Super Eruption de Illex, les Booyah ont beaucoup de modèles efficaces et peu onéreux, Delalande est aussi sur ce créneau et enfin les spinnerbait de marques américaines à bas prix sont souvent bons.

Les cuillers à Jigger

Ces modèles sont surtout destinés à la pêche en bateau à la verticale mais parfois elles sont prenantes en lancer ramener. Elles sont très efficaces sur le sandre et la perche et peuvent compléter la technique du plomb palette par exemple.
Il existe de multitudes formes pour cette technique : des formes allongées en feuille de saule qui peuvent aussi être lancées, des triangulaires, des « ice-jig »….
L’animation consiste généralement à descendre un leurre à la verticale, le laisser toucher le fond, reprendre contact et le remonter de quelques centimètres avant de commencer une animation verticale plus ou moins prononcée.
Pour cela, une canne pour la verticale avec une action de pointe un peu souple est idéale. On la choisira de bonne facture afin de détecter les touches, sensibles, qui ont souvent lieues à la descente.
J’affectionne particulièrement les « ice-jig » (de marque RAPALA) qui donnent des résultats fantastiques sur les poissons apathiques habitués à voir et revoir des leurres souples.

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